L’avion solaire Solar Impuls a rallié Bruxelles depuis la Suisse

 

L’avion solaire suisse Solar Impulse a bouclé vendredi soir son premier vol international en se posant à l’aéroport de Bruxelles, vers 21h40, en provenance de Suisse, après un vol d’environ 13h. Uniquement alimenté par l’énergie solaire, ce prototype HB-SIA conçu par l’équipe du Suisse Bertrand Piccard a parcouru 480 kilomètres à la vitesse moyenne de 50 km/h.

L’avion piloté par André Borschberg, co-fondateur du projet, est arrivé à 19h30 en vue de Bruxelles, d’après les informations postées sur le blog du projet Solar Impulse. Cependant, étant très dépendant des thermiques, le HB-SIA n’a pas pu se poser tout de suite. Les changements de direction du vent ont obligé les responsables de l’aéroport international de Bruxelles à modifier leurs plans à plusieurs reprises, fermant et rouvrant les pistes… Finalement à 21h30 le vent est tombé et l’avion solaire a pu se positionner dans l’axe de la piste et se poser, tous feux allumés, relate Bernard Schopfer sur ce blog. L’atterrissage s’est déroulé en douceur. Solar Impulse
Le gigantesque appareil, de l’envergure d’un Airbus A340 (63,40 m) et pesant le poids d’une voiture (1.600 kg) dispose de 12.000 cellules photovoltaïques réparties sur ses ailes. L’ensemble ne pèse que 1,6 tonne au décollage. Ce profil inédit nécessite quelques précautions à l’atterrissage, comme l’explique Bernard Schopfer : cela « implique de poster une demi-douzaines de personnes le long de la piste, qui vont courir à côté de l’avion et attraper son aile gauche  afin d’éviter qu’il ne se couche (il n’a que deux roues, une à l’avant et une à l’arrière). Par ailleurs, deux cyclistes  (sur vélos électriques, bien sûr …) se chargeront d’agripper l’aile droite au cas où l’avion se pose trop tôt ou tard ». Solar Impulse en vol

 

Le premier vol d’essai du HB-SIA a eu lieu en avril 2010 en Suisse. Piccard et Borschberg projettent un tour du monde en cinq étapes sans carburant avec Solar Impulse. Leur objectif est de faire avancer la recherche vers un transport aérien moins polluant.

Parmi les partenaires : le groupe chimique international Solvay, dont le siège est à Bruxelles, a apporté son savoir-faire et 6000 pièces ultralégères.

Le prochain objectif de ce projet de 100 millions de francs suisses (75 millions d’euros) consiste à construire un second prototype, plus grand et doté de meilleures performances. Ce nouvel appareil doit effectuer à partir de 2013 un survol de l’Atlantique, stade auquel des pilotes chevronnés se joindront à l’expérience.

Le but final de l’équipe basée à Dübendorf, en Suisse, est de tenter un tour du monde en cinq étapes vers 2013 ou 2014.

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