Business Social

Le Business Social, Entrepreneuriat social ou socio Business

Le business Social est nouveau modèle économique dont le défit est d’importance. Il s’agit, pour les actionnaires, d’attendre un retour sur investissement qui ne soit pas financier mais sociétal. Au sens large, l’entrepreneuriat social désigne toute initiative privée dont la finalité sociale (réponse à un besoin social) est supérieure ou égale à la finalité économique (lucrativité). La réflexion sur l’apport des entrepreneurs sociaux est plus récente en France que dans d’autres pays, notamment les pays anglo-saxons.

L’économiste Muhammad Yunus est connu dans le monde entier pour être l’infatigable défenseur du micro-crédit. Contrairement aux banquiers dont on dit qu’ils ne prêtent qu’aux riches, lui, avec sa Grameen Bank, ne prête qu’aux pauvres. Un milliard de dollars au Bangladesh l’an dernier. Le succès de la formule est planétaire. Mais son idée, cette fois, est autre. C’est le «  social business », le business social. Aujourd’hui, il existe des entreprises classiques dont l’objectif est de réaliser des bénéfices reversés à leurs actionnaires. Il existe aussi des œuvres de charité, des ONG et des fondations qui font du « social ». Il y a de la place, explique le Prix Nobel avec passion, pour une troisième voie : des entreprises qui se distinguent des autres par leur objet social et l’absence de distribution de dividendes. Elles sont rentables, elles réalisent des profits mais elles les réinvestissent. Muhamamd Yunus

Alors, deux histoires très concrètes sont racontées… Celle du partenariat avec Danone, qui produit au Bangladesh des yaourts à bas prix, 6 centimes d’euros, pour les vendre aux enfants des villages. Franck Riboud s’est particulièrement investi dans ce projet et il a mobilisé Zinedine Zidane. Une première usine a été construite, l’objectif étant de fabriquer 300.000 tonnes de yaourts par an. Pour raccourcir la chaîne de froid et les coûts, le choix a été fait de petites usines livrant dans la région proche en rickshaws.
L’autre projet, c’est la joint-venture créée dans la téléphonie mobile avec le norvégien Telenor. Grameen Phone est devenu le premier opérateur du Bangladesh. Avec 16 millions d’abonnés. Pour Muhammad Yunus, les exemples peuvent se multiplier, y compris dans les pays riches. Ainsi, il invite le multimilliardaire Warren Buffet à se lancer pour assurer une couverture santé aux 47 millions d’Américains qui en sont dépourvus !

Ce social business est une idée séduisante, c’est sans doute une micro-solution. Mais le Crédit Agricole vient quand même d’investir 50 millions d’euros dans une fondation avec Yunus. Sur le business social, le Prix Nobel est d’autant plus importante que les excès actuels du capitalisme financier suscitent un vrai malaise et qu’il ne refuse ni la mondialisation ni le capitalisme. Son projet, ce n’est ni un supplément d’âme alibi ni LA solution, ne serait-ce que parce que la croissance se révèle l’arme le plus efficace pour sortir de la misère. Mais cette voix doit être écoutée.

 

Liens connexes :

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