Sinclair ZX Spectrum

Le ZX Spectrum est un petit ordinateur personnel mis sur le marché par le constructeur informatique anglais Sinclair Research en 1982. Basé sur le processeur Zilog Z80 dont la fréquence d’horloge est de 3,5 MHz, le Spectrum est équipé de 16 ou 48 ko de mémoire vive. Une extension de mémoire commercialisée permettait de passer de 16 à 48 ko.

Le prix de vente était de  125 livres sterling (GBP) pour un modèle 16 ko et 175 GBP pour le modèle 48 ko.  Une version légèrement modifiée du Spectrum, composée d’un boitier argenté avec des touches en plastique dur, fut vendue aux États-Unis par Timex sous l’appellation TS2068.

Le ZX Spectrum dispose d’un port pour cartouches et de deux ports pour manettes de jeu.

Il est doté d’un microprocesseur audio AY-3-8912 et bénéficie de commandes BASIC supplémentaires pour piloter les différentes interfaces matérielles (STICK, SOUND).

Des modèles améliorés du ZX Spectrum virent rapidement le jour parmi lesquels : le ZX Spectrum +, avec un clavier amélioré, et le ZX Spectrum 128, avec un meilleur son et 128 ko de RAM.

ZX Spectrum +2

Après l’achat par Amstrad de Sinclair Research en 1986, deux versions supplémentaires virent le jour : un ZX Spectrum avec un enregistreur de cassettes inclus dans le boitier ainsi qu’un ZX Spectrum doté d’un lecteur de disquettes 3 pouces intégré.

Bon nombre de développeurs de jeux importants ont commencé leur carrière sur le ZX Spectrum, comme Ultimate Play the Game (aujourd’hui Rareware), Peter Molyneux (ex-Bullfrog Productions), et Shiny Entertainment.

Plusieurs clones ont été produits, particulièrement en Europe de l’Est (Elwro, HC85) et en Amérique du Sud. Certains ont été produits jusque dans les années 1990, tels le Didaktik et le Sprinter de Peters Plus Ltd.

L’affichage vidéo du Spectrum, bien que rudimentaire par rapport aux standards actuels, était à l’époque adapté pour l’affichage sur des postes de télévision à tube cathodique et n’a pas été un frein au développement de jeux vidéo.

Le clavier en caoutchouc comportait des inscriptions rappelant les mots clés du BASIC. Ainsi, en mode de programmation, l’appui sur la touche « G », par exemple, insérait la commande BASIC « GOTO ». Les programmes étaient enregistrés sur un magnétophone classique. Particulièrement lent au regard des technologies actuelles, il n’était pas rare de devoir charger un programme pendant plusieurs minutes avant de pouvoir l’utiliser, ce qui poussa le constructeur à développer son propre système de sauvegarde.

Le mode texte est de 32 colonnes sur 24 lignes avec un choix de 8 couleurs par mode (normal ou brillant) ce qui donne 16 teintes au total. La résolution graphique est de 256×192 avec les mêmes limitations de couleurs. Le Spectrum a une méthode intéressante de gestion des couleurs, les attributs de couleurs sont stockés dans une grille de 32×24, séparée des données graphiques et du texte avec une limitation à seulement 2 couleurs par cellule. Cela a amené à ce qui a été appelé colour clash ou attribute clash (collision de couleurs ou d’attributs) qui provoquait des effets non désirés dans les jeux de style arcade.

En ce qui concerne le son, un simple beeper émettait des sons rudimentaires. À titre d’information, la commande BEEP n’acceptait que deux paramètres : la fréquence et la durée du « bip » et pas d’enveloppe ou de volume. Néanmoins, il est possible de repousser ces limites grâce à la modulation de largeur d’impulsion, et ainsi augmenter le nombre de pistes à 8, 10 voire 16 voix, et modifier l’enveloppe. Certains jeux tiraient parti de ces possibilités, comme Agent X1 ou Artura2.

Un processeur sonore AY-3-8912 (identique à celui installé sur les micro-ordinateurs Amstrad CPC, MSX, Oric, et plus tard sur les Atari ST), fut ajouté sur le modèle ZX Spectrum 128.

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