Des semi-humanoïdes remplaceront les vendeurs dans les boutiques Nestlé

Les robots de modèle Pepper ont été créés par la société française Aldebaran, filiale de l’opérateur télécom japonais Softbank sont capables de dialoguer avec les clients. Déployés à partir de décembre dans les grandes surfaces et les magasins spécialisés Nescafé, ces robots tenteront de battre les objectifs de vente de machines à café Dolce Gusto et de dosettes des simples vendeurs humains. Le Japon, de loin le pays le plus amateur de nouvelles technologies n’a pas été choisi par hasard.Robot Pepper Nestlé
Successeur de Nao, le robot Pepper, conçu pour développer les services d’aide à la personne, est capable de réagir aux émotions du visage et donc de dialoguer quasi-naturellement avec les clients.
Les robots Pepper partageront les informations recueillies auprès des consommateurs d’améliorer les relations avec les clients. Concrètement, les robots Peper sont constitués de roulettes leur permettant de se déplacer, d’une bouille sympathique et d’une tablette tactile située au niveau du ventre.
Le robot est capable de dialoguer avec les clients, de répondre à leurs questions et d’expliquer les avantages de tel ou tel produit en fonction de leurs goûts.

20 robots seront déployés dès le mois de décembre et d’ici fin 2015, c’est un millier de robots vendeurs qui seront chargés de répondre aux demandes des clients.

Tendance sociétale ou effet marketing ?

Des robots destructeurs d’emplois ?

Dans la mesure où le travail accompli remplace progressivement celui d’êtres humains, il est légitime de se poser la question de l’impact de robots toujours plus perfectionnés dans notre société. Sur ce point, l’étude du cabinet Roland Berger sur l’impact des robots dans nos sociétés modernes fait état de 3 millions d’emplois détruits d’ici à 2025. Mais sur ce point les avis divergent. L’industrie française perd déjà plusieurs dizaines de milliers d’emplois chaque année sous l’effet d’un manque de compétitivité face à la concurrence internationale. Les robots, en améliorant la compétitivité permettraient de sauvegarder des sites en France et  face à la montée des coûts salariaux en Asie. De ce point de vue, le robot offre des perspectives de relocalisation non négligeables.

La clé d’une révolution technologique de cette ampleur est son acceptabilité sociale. Vaut-il mieux des usines en France avec des robots ou des usines localisées hors du pays ? Les robots ne fonctionnant pas seuls, une main d’œuvre qualifiée s’avère indispensable entrainant une reconversion de certaines catégories sociaux-professionnelles. Au même titre que les ordinateurs, les robots seront en mesure de faire de plus en plus de choses de façon de plus en plus autonomes.
Mais il y a fort à penser que le poids des emplois « économisés » par les robots sera plus important que celui généré par les nécessités de conception et d’entretien, comme cela a eu lieu avec la révolution informatique.
On peut alors s’interroger sur le rapport entre l’homme et le travail dans les années avenir et se demander si la mutation du système productif de demain ne passe aussi par l’avènement d’une organisation sociale nouvelle.

 

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