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L’ère des robots : Vers une société repensée ?

L’avènement de l’intelligence artificielle (IA) et des robots humanoïdes bouleverse les rouages de nos sociétés. Si ces technologies promettent des avancées considérables dans de nombreux domaines, elles soulèvent également des questions cruciales quant à leur impact sur l’emploi et la répartition des richesses. Ce billet vise à explorer les risques liés à la généralisation de l’IA et des robots, et à proposer des pistes de réflexion pour une réorganisation de la société moderne.

L’IA et les robots : vers une obsolescence des emplois traditionnels ?

L’essor rapide de l’intelligence artificielle et de la robotique remet fondamentalement en cause de nombreux pans de l’emploi tel que nous le connaissons aujourd’hui. Les capacités des machines à imiter, voire dépasser, les capacités humaines dans un nombre grandissant de tâches font planer une menace réelle sur de multiples secteurs économiques.

Dans l’industrie manufacturière, les usines ultra-automatisées avec des robots polyvalents et des systèmes d’IA pour optimiser les process, pourraient rendre obsolètes de nombreux emplois d’ouvriers et d’opérateurs. Le secteur tertiaire n’est pas épargné non plus, avec des algorithmes capables de traiter des masses de données, répondre aux clients ou produire des analyses pointues. Même certains métiers intellectuels comme la traduction, le droit ou la finance commencent à être concurrencés par des solutions d’IA générative de plus en plus performantes.

Robots ouvriers travaillant à la chaine dans une usine
Robots ouvriers travaillant à la chaine dans une usine

Ce sont surtout les emplois impliquant des tâches répétitives, programmables et standardisées qui courent le plus gros risque d’être automatisés à grande échelle dans les années à venir. Les activités exigeant de l’adaptation, de la créativité ou une intelligence générale complexe restent pour l’instant l’apanage de l’humain. Mais les progrès incessants des algorithmes d’apprentissage poussent sans cesse les frontières.

Au final, on assiste à un déplacement de la création de valeur vers les entreprises de pointe en IA et robotique, ainsi que les services associés, au détriment des secteurs traditionnels fortement employeurs de main-d’œuvre. Une disruption profonde qui laisse présager des bouleversements socio-économiques majeurs à venir.

Partage équitable des richesses
Partage équitable des richesses

Les défis d’une société en mutation : adaptation et répartition des richesses

Face à l’automatisation croissante permise par l’intelligence artificielle et la robotique, notre société se trouve à la croisée des chemins. Si ces technologies ouvrent des perspectives immenses en termes de productivité et d’innovations, elles menacent également de redistribuer profondément les cartes en matière d’emplois et de répartition des richesses. Deux défis sociétaux majeurs se dessinent.

D’une part, l’adaptation des travailleurs s’impose comme un impératif incontournable. Alors que des pans entiers de l’économie traditionnelle pourraient être automatisés, de nouvelles compétences seront requises pour occuper les emplois de demain. Selon le McKinsey Global Institute, jusqu’à 375 millions de travailleurs à travers le monde pourraient avoir besoin d’une reconversion d’ici 2030. Des programmes de formations initiales et continues massifs, accessibles à tous, devront être déployés afin de préparer les citoyens à cette profonde mutation du marché du travail.

D’autre part, la répartition équitable des gains de productivité générés par l’automatisation représente un défi titanesque. On estime que 60% des richesses supplémentaires créées par l’IA pourraient être captées par les 10% des travailleurs les plus qualifiés et les détenteurs du capital technologique. Une telle accentuation des inégalités serait socialement explosive. C’est pourquoi des mécanismes redistributifs ambitieux comme un revenu universel de base ou une fiscalité très progressive sur les entreprises bénéficiaires de l’IA doivent être sérieusement envisagés.

Au final, embrasser ces technologies de rupture nécessite d’importants efforts d’adaptation sociale, politique et économique sans quoi le risque est grand de voir se creuser fractures sociétales et tensions populaires. Repenser en profondeur notre modèle de développement sera la condition sine qua non pour tirer parti des bénéfices de l’automatisation.

Quelques chiffres :

Adaptation des travailleurs

  • Selon une étude de l’OCDE, 14% des emplois sont fortement automatisables dans les pays développés, et 32% connaîtront une transformation majeure de leurs tâches.
  • D’après le Forum Économique Mondial, d’ici 2025, les travailleurs auront besoin de 40% de compétences différentes de celles nécessaires aujourd’hui.
  • La formation professionnelle sera cruciale. Pourtant, seuls 30% des employés ont suivi une formation liée à leur emploi en 2021 selon Eurostat.
  • Le coût de reconversion d’un travailleur est estimé entre 8 000 et 42 000 dollars selon une étude du MIT.

Répartition des richesses

  • Les 10 principales entreprises d’IA/robotique représentaient déjà 70% du marché mondial en 2021 selon IDC.
  • En 2020, les 1% les plus riches détenaient 45,8% de la richesse mondiale d’après le Crédit Suisse.
  • Pour réduire les inégalités, l’OCDE préconise un revenu de base à 25% du revenu médian par adulte, soit 492$ par mois aux États-Unis.
  • Certains experts proposent une taxe robot de 20 à 30% pour financer ce type de mesures redistributives.
  • La Finlande, pionnière, a mené une expérience de revenu universel de 560€ mensuels entre 2017 et 2018.

La transition technologique vers une société automatisée nécessite des investissements massifs pour adapter les travailleurs et repenser la répartition des fruits de la croissance

Vers une société repensée : pistes de réflexion

L’automatisation du travail par l’IA et la robotique nous oblige à repenser en profondeur notre modèle sociétal. Plusieurs pistes méritent d’être explorées :

  1. Réduire le temps de travail pour répartir le travail restant de manière plus équitable. Cependant, les expériences passées comme les 35 heures en France ont montré les risques d’un tel mouvement en termes de compétitivité et de productivité. Il est crucial d’analyser ces effets de manière nuancée et de prendre en compte les différents contextes et facteurs en jeu pour évaluer l’efficacité et la pertinence de cette mesure. Cette mesure doit donc être évaluée au cas par cas.
  2. Investir massivement dans l’IA et la robotisation est crucial pour maintenir notre compétitivité. Face à la disruption technologique en cours, les pays qui sauront embrasser ces technologies seront en position de force pour capter les gisements de productivité et de création de valeur. À l’inverse, ceux qui resteront à la traîne verront leurs entreprises traditionnelles perdre pied face à la concurrence. Cet investissement doit s’accompagner d’une stratégie de formation à grande échelle pour développer les compétences requises dans ces domaines d’avenir.
  3. Développer une économie solidaire. Alors que ces technologies menacent de nombreux emplois traditionnels, le renforcement des circuits courts de production et de consommation à l’échelle locale/régionale permettrait de créer des emplois ancrés sur les territoires et non délocalisables. Elle favoriserait également une répartition plus équitable des richesses produites au bénéfice des travailleurs et des populations locales. L’économie solidaire s’inscrit donc dans une dynamique vertueuse, offrant à la fois de l’emploi relocalisé, une préservation des ressources par des modèles circulaires, et une répartition plus juste des fruits de l’activité économique.
  4. Mettre en place un cadre éthique et juridique clair pour encadrer ces bouleversements technologiques et garantir le respect des droits humains, la non-discrimination et la transparence sur l’utilisation de l’IA.

Pour être efficaces, ces mesures doivent être coordonnées au niveau supranational, au moins européen. Une approche isolée de la France créerait des distorsions de compétitivité défavorables. Une stratégie globale combinant investissements de long terme, éducation, nouveaux modèles économiques durables et garde-fous réglementaires est nécessaire pour une transition maîtrisée vers cette société automatisée.

L’avènement de l’IA et des robots représente un tournant majeur pour l’humanité. Si ces technologies recèlent un immense potentiel, elles nous confrontent également à des défis inédits. Anticiper et s’adapter à ces changements de manière proactive est indispensable pour construire une société plus juste, équitable et durable.

1 COMMENTAIRE

  1. Les premières victimes de l’IA et de la robotique seront les classes moyennes ce qui va probablement entrainer des rapports nouveaux entre les politiques et eux

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